Ce grand physicien a donc traversé le XXe siècle. Après une agrégation de physique de l’Ecole Normale Supérieure, il part, en 1941, enseigner la Physique à Dakar. Revenu en France en 1946, il entreprend une thèse (soutenue en 1950) sous la direction d’Yves Rocard qui avait eu connaissance de la détection fortuite de l’émission radio du Soleil par des radars anglais. La radioastronomie naissait en balbutiant et en utilisant des radars récupérés des armées allemandes, les Wurzburg Riese avec leur antenne de 7,40m. Sous l’impulsion de ce groupe scientifique, pour aller plus loin, la station de Nançay fut créée avec un budget exceptionnel pour l’époque. Avec l’aide d’un détachement du Génie, les chercheurs construisirent les premiers réseaux d’observation radio du Soleil. Jean-François Denisse en devint directeur en 1956 tout en poursuivant des recherches plus théoriques qu’observationnelles. En 1961 il devient directeur de l‘Observatoire de Paris. Il est nommé président du CNES de 1967 à 1973. En parallèle, il créé et préside l’Institut National d’Astronomie et de Géophysique (INAG), préfiguration de l’INSU que vous connaissez aujourd’hui. De 1978 à 1982, il préside le COSPAR. Ses collègues se rappellent avoir joué avec lui au tennis sur les toits des laboratoires de l’ENS… D’après le Who’s Who, il pratiquait le golf.